samedi 20 décembre 2008

Wait In The Fire...



Je vais encore écrire un article à propos de Jeff Buckley. je sais que cela va s'assimiler à du "radotage" pour beaucoup d'entre vous seuls qui lirez mon Blog, mais ça me passe à milles bornes au dessus de la tête quand il s'agit de parler de quelque chose qui me tient à coeur...


En allant voir mes e-mails, je tombe sur la newsletter hebdomadaire des Inrocks et je l'ouvre machinalement, quand je vois cet article:

"Jeff Buckley, la prosopopée
Internet, c'est pratique pour ressusciter les morts. Après le blog de François Mitterrand et ltwitter de Notorious BIG voici donc le mail de Jeff Buckley, qui en a gros sur la patate."
(Cliquez ici pour le lire intégralement: http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/jeff-buckley-la-prosopopee ).


Je trouve personellement cet article pas mal quant au fond mais en revanche limite quant à la forme: autant dire nos idées telles quelles et émettre les faits plus "sérieusement", elles auront d'autant plus d'effet sur les lecteurs... (ndlr: regardez les commentaires sur la page originale, où certains ont pris cet article soit comme une blague ou s'en sont moqués !http://www.bestweekever.tv/).




Bref, tout cela pour dire qu'en lisant cet article, j'ai vu un lien envers un autre article, beaucoup plus pertinent que le précédent, que vous pouvez trouver ici : http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/jeff-buckley-sur-la-deroute-de-memphis/



Je ne sais pas tellement comment expliquer ce que j'aimerais exprimer, mais certains passages de cet article reflètent complètement ce que je ressens en entendant sa musique, l'effet intense que cela produit sur moi, notamment lorsque l'interviewer demande à Michael Tighe (le deuxième guitariste du groupe), l'effet qu'a produit la voix de Jeff la première fois qu'il l'a entendu, si c'était "effrayant", et que Michael Tighe répond : " Assister à cette puissance et à la force qui se dégageaient de Jeff me procurait non seulement l'impression de vivre intensément mais donnait également un sens à mon existence. [...] Il allait très loin sans jamais perdre le contact privilégié qu'il avait avec son public. Il l'ensorcelait et créait un sentiment d'intimité et d'espoir complètement irraisonné."

Je ne sais pas si beaucoup de personnes se rendent réellement compte à quel point sa musique a de signification pour moi, que c'est beaucoup plus que de la "musique" telle que les gens se la représentent hélas habituellement, et que tout a changé depuis que j'ai découvert cet artiste et sa musique transcendante. Par "tout à changé", je veux dire ma vision des choses, de la musique elle-même. Bien sûr, j'aimais déjà beaucoup la musique avant, mais je n'avais jamais autant découvert cette dimension "transcendante", au-delà du simple réel de la musique, et je n'avais jamais autant ressenti le besoin de jouer de la musique moi-même, de me "dépasser", et d'aller au-delà de moi-même...
C'est exactement ce que je ressens en regardant le clip de Grace...
...Des émotions ne pouvant se transcrire en simples mots "reéls" et "matériels"...

...Des émotions que seule la musique de Jeff Buckley puisse me procurer...

Je n'arriverais pas à expliquer complètement ce que je resens, mais c'en sera d'autant mieux ainsi: ne pas chercher à expliquer ce qui ne peut pas être expliqué...




lundi 8 décembre 2008

"Grace is what matters. In anything...


...especially life, especially growth, tragedy, pain, love, death. About people, that's what matters. That's a quality I admire very greatly. It keeps you from reaching for the gun too quickly; it keeps you from destroying things too foolishly; it sort of keeps you alive and keeps you open for more understanding." Jeff Buckley



Je vais encore aujourd'hui, déclamer un de mes coups de gueules... où plutôt, une explication à mes coups de gueule, puisque certains ne semblent pas comprendre mon point de vue...

Pour expliquer un peu l'origine de ce "coup de gueule", hier je reagardais la video de Tim Buckley, Song To The Siren, sur Youtube, quand j'ai eu la mauvaise idée de voir les commentaires que les gens avaient mis... Parmi une foule de commentaires débiles que je ne citerais pas et quelques exceptions de commentaires intelligents (j'ai la nette impression que ces derniers sont en voie de disparition...), je vois tout à coup un de ces commentaires qui me mettent hors de moi : "Like Father, Like Son...".

Je ne pouvais pas rester comme ça sans rien répondre à une telle débilité. Après avoir préalablement dans mes pensées traité de tous les noms la personne ayant écrit ceci, je lui ai répondu en commentaire une chose du genre "Y'en a qui savent pas quand il faut se la fermer" (en Anglais bien sûr), ce qu'il n'a évidemment pas apprécié... Il m'a donc répondu un truc du genre "Pourquoi tant d'animosité, c'est ce que je pense, tu devrais de te la fermer toi...", après avoir bien étudié cette réplique scolaire digne d'un gosse de trois ans, je lui réponds calmement en expliquant mon point de vue, c'est à dire qu'on ne peut pas dire des choses aussi stupides à propos de ces artistes, puisque cela induit une certaine dénigration de leur propres talents (ce que j'expliquerais plus en détail après), et que quoiqu'on en dise, ils étaient tellement différents, qu'on ne peut pas dire "Tel père, Tel fils..." juste à cause de stupides liens génétiques...

Bien sûr, le commentateur de génie me réponds qu'il ne comprends pas ce que je dis, avant de me laisser gentillement sur un "Cheers !", ce qui montre bien qu'il n'avait pas compris l'ampleur de mon propos... Explicitement, je l'aurais eu en face de moi, j'aurais été à deux doigts de lui casser la gueule, et lui en réponse, il m'envoie un salut chaleureux... Bref...

Au delà de la simple stupidité de cette anecdote, je sais que beaucoup de gens ne me comprennent pas lorsque je commence à m'ennerver quand on dit "Tel père, Tel fils" à propos de Jeff Buckley et de Tim Buckley, une personne à laquelle je tiens m'a même carrément dit en ces termes "Je ne te comprends pas lorsque tu réagis comme ça !". D'accord, je conçois le fait que je sois difficile à comprendre, mais s'il y'a une chose que j'aimerais qu'on comprenne chez moi, c'est bien ceci, pourquoi je ne conçois pas qu'on puisse dire tant de conneries sur eux ! Je vais donc expliquer ici en détail mon point de vue, en espérant que cela servira à certains...

Lorsque je disais que dire "Tel père, Tel fils" revient à une dénigration de leurs propres talents respectifs, je voulais dire qu'on ne peut pas dire que Jeff Buckley tient son talent de son père ou des tas d'autres conneries, ce que j'ai pu entendre ou lire à diverses occasions, et même pour d'autres artistes, comme Sean Lennon et John Lennon, et tous les artistes ayant des parents musiciens. Et je suis impardonnable envers ce genre de choses. Pour moi, c'est autant absurde que débile et même blessant pour ces artistes de dire une telle chose. Je conçois que quand quelqu'un dit "Tel père, tel fils", celui-ci ne pense pas forcément à tout ce que cela induit, ce qui nous montre une fois de plus qu'il est bien utile de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler...

Mais, franchement, pour ceux qui disent ces choses justement, à quoi cela vous sert de répéter des stupides proverbes à tout bout de champ ? A quoi cela vous sert -t- il de vous conformer aux idées de la société déterministe de notre époque ? Aimeriez-vous à votre tour qu'on vous dise la même chose en induisant le fait que vous êtes complètement comme vos parents, que vous tenez vos talents et originalités uniquement d'eux et que vous aurez le même "sort" qu'eux quoique vous fassiez de votre mieux ?

Vous pensez vraiment que ces artistes sont nés en connaissant parfaitement la gamme de Mi mineur, et avec une illumination divine en sachant faire de la musique ?

Non, ils ont énormément travaillé pour trouver leur propre style et leur propre musique. On ne peut pas dire "Ah, il est comme son père..." juste pour des stupides raisons génétiques. C'est dénigrer leurs propres identités. Quand on voit dans un soi-disant article musical la périphrase "Fils de...." à la place du vrai nom, c'est complètement ridicule et réducteur. Ainsi cela voudrait dire que leurs carrières se limiterait uniquement à la comparaison d'avec leurs parents, et que les gens les verraient simplement comme la "réplique" de leur parents... Ce qui est quand même grave !!!

Maintenant que je me suis expliquée, ne comprennez-vous pas à quel point cela est grave de tenir ces propos ? Suis-je la seule à m'en rendre compte ? Et bien, si vous ne voulez pas comprendre, continuez dans votre médiocrité détérministe, lisez tous les Rougons-Macquart de Zola, ça devrait vous plaire, des gens déterminés par leur hérédité à suivre la voie médiocre de leurs parents...

Vous comprennez pourquoi je préfère amplement Baudelaire ? Au moins, lui ne se bornait pas à une idée aussi ridiculement scientifique et détérministe, et essayait de transcender le réel, d'aller au delà des simples idées traditionnelles, tel que l'on pourrait concevoir ce dicton stupide: "Tel père, tel fils...".

Merci aux personnes m'ayant écouté....

...s'il y'en a.

dimanche 7 décembre 2008

I know you Live In Blue Sparks, would you right, it's all I feel like and let me go...


Une petite photo de Nebraska illuminera cette première entrée à proprement parler... (puisque c'est la première étant inscrite directement sur celui-ci au moment où je l'écrit et non re-diffusée à partir de mon ancien Blog).

Ensuite, pour la citation du titre, ce sont des paroles tirées de la chanson "Live In Blue Sparks" de Rebecca Moore, sur son album Home Wreckordings.
J'ai découvert cette artiste grace à ce Blog:
J'ai d'abord entendu cette chanson précisément, Live In Blue Sparks, laquelle j'ai tout de suite apprécié. L'atmosphère de cette chanson et la voix de Rebecca Moore, entre Cat Power, Kerren Ann et Laura Veirs, qui nous emporte à mille lieues d’ici…
Bref… J’ai donc décidé d’acheter ses deux albums: Admiral Charcoal's Song et Home Wreckordings. Juste en ayant entendu une seule chanson !
Je vous avoue que cela aurait pu être assez « dangereux », puisque je ne savais que partiellement à quoi ils pouvaient ressembler...
Mais avec mon intuition Ô combien « magique » si l’on puis dire ainsi, je savais que j’avais fait le bon choix…
Ce qui fut confirmé dès la première écoute de ces albums...
Bref, si vous voulez en savoir plus sur cette artiste, vous pouvez consulter son site web ou son Myspace, les deux sites nous permettant l'écoute de certaines chansons :


Sinon, j’ai complètement réorganisé ma page sur Flickr:
J'ai mis des citations pour chacune des photos de Nebraska, des paroles de chanson... Bref, j'ai essayé de rendre cette page plus Littéraire....
Et j'ai enregistré trois nouvelles chansons à la guitare que je vais mettre dans les entrées suivantes: Hallelujah, The Past Recedes et Road Trippin'.

'Tis the vault of thy lost Ulalume!"


le jeudi 14 août 2008 - 16:29


Pour continuer de parler de Littérature dans la musique, voici une autre chanson de Jeff Buckley en rapport avec la Littérature (dont j'avais déjà parlé avant dans un article assez ancien).

Il s'agit d'Ulalume, poème d'Edgar Allan Poe, que Jeff Buckley lit pour un album en homage à Edgar Allan Poe, Closed on Account of Rabies: Poems and Tales of Edgar Allan Poe (cliquez sur le lien pour voir le détail sur Amazon.com).

Sa performance est impressionante et nous plonge parfaitement dans l'atmosphère des nouvelles d'Edgar Allan Poe. Plus qu'une simple "lecture", c'est une interprétation époustouflante d'un auteur culte que nous donne Jeff Buckley.

...Quand on pense qu'aujourd'hui, des « pseudo-chanteurs » comme Michael Young, ayant des paroles infantiles et abrutissantes, sont d'avantage connus qu'un réel chanteur reprenant des paroles extraites d'une littérature fondatrice, on se demande si le mot « culture » a encore un sens...

...Bref, pour écouter ce poème, voici un lien sur youtube:

http://fr.youtube.com/watch?v=JgeaqpmqUT8

...Et les paroles, d'Edgar All Poe:


The skies were ashen and sober,
The leaves they were crisped and sere,
The leaves they were withering and sere;
It was night in the lonesome October
Of my most immemorial year;
It was hard by the dim lake of Auber,
In the misty mid region of Weir,
It was down by the dank tarn of Auber,
In the ghoul-haunted woodland of Weir.


Here once, through an alley, Titanic,
Of cypress, I roamed with my Soul,
Of cypress, with Psyche, my Soul.
These were days when my heart was volcanic
As the scoriac rivers that roll,
As the lavas that restlessly roll
Their sulphurous currents down Yaaneck
In the ultimate climes of the pole,
That groan as they roll down Mount Yaaneck
In the realms of the boreal pole.


Our talk had been serious and sober,
But our thoughts they were palsied and sere,
Our memories were treacherous and sere,
For we knew not the month was October,
And we marked not the night of the year
(Ah, night of all nights in the year!);
We noted not the dim lake of Auber
(Though once we had journeyed down here),
Remembered not the dank tarn of Auber,
Nor the ghoul-haunted woodland of Weir.


And now, as the night was sénescent
And star-dials pointed to morn,
As the star-dials hinted of morn,
At the end of our path a liquescent
And nebulous lustre was born,
Out of which a miraculous crescent
Arose with a duplicate horn


Astarte's bediamonded crescent
Distinct with its duplicate horn.
And I said: "She is warmer than Dian;
She rolls through an ether of sighs,
She reveals in a region of sighs:


She has seen that the tears are not dry on
These cheeks, where the worm never dies,
And has come past the stars of the Lion,
To point us the path to the skies,
To the Lethean peace of the skies;
Come up, in despite of the Lion,
To shine on us with her bright eyes,
Come up through the lair of the Lion,
With love in her luminous eyes."


But Psyche, uplifting her finger,
Said: "Sadly this star I mis trust,
Her pallor I strangely mistrust;
Oh, hasten! oh, let us not linger!
Oh, fly! let us fly! for we must."
In terror she spoke, letting sink her
Wings until they trailed in the dust;
In agony sobbed, letting sink herPlumes till they trailed in the dust,
Till they sorrowfully trailed in the dust.


I replied: "This is nothing but dreaming:
Let us on by this tremulous light!
Let us bathe in this crystalline light!
Its sibyllic splendor is beaming
With hope and in beauty to-night!


Ah, we safely may trust to its gleaming,
And be sure it will lead us aright;
We safely may trust to a gleaming
That cannot but guide us aright,
Since it flickers up to heaven through the night."


Thus I pacified Psyche and kissed her,
And tempted her out of her gloom,
And conquered her scruples and gloom;
And we passed to the end of the vista,
But were stopped by the door of a tomb,
By the door of a legended tomb,
And I said:"What is written, sweet sister,
On the door of this legended tomb?"
She replied: "Ulalume! Ulalume!
'Tis the vault of thy lost Ulalume!"


Then my heart it grew ashen and sober
As the leaves that were crisped and sere,
As the leaves that were withering and sere,
And I cried: "It was surely October
On this very night of last year
That I journeyed, I journeyed down here,
That I brought a dread burden down here,
Of this night of all nights in the year,
Ah, what demon has tempted me here?
Well I know, now, this dim lake of Auber,
This misty mid region of Weir,
Well I know, now, this dank tarn of Auber,
This ghoul-haunted woodland of Weir."


Said we, then--the two, then--"Ah, can it
Have been that the woodlandish ghouls
The pitiful, the merciful ghouls
To bar up our way and to ban it
From the secret that lies in these wolds
From the thing that lies hidden in these wolds
Had drawn up the spectre of a planet
From the limbo of lunary souls
This sinfully scintillant planet
From the Hell of the planetary souls?"

Dido's Lament from "Dido & Aeneas"...


le jeudi 14 août 2008 - 15:22



Alors, comment commencer cet article ? c'est vrai que les introductions ne sont pas trop mon fort...
Mais bon, quand il faut se lancer......
Il était une fois une jeune fille de 18 ans et demie (et non, je n'ai pas 15 ans mon révérend, hein Sarah ?...), qui s'inscrit en Fac de Lettres à Grenoble 3, Stendhal... Lors de son inscription, la gente dame qui s'occupait des papyrus lui fournit un parchemin contenant une liste de recueils à lire au cours de sa première année, afin que celle-ci puisse s'avancer dans sa lecture durant les "pseudo-vacances" d'été (de merde) qu'elle allait passer (cependant, vous pourrez remarquez que ceci est une prolepse, pusique la jeune fille en question ne savait alors pas qu'elle passerait des vacances de merde, elle s'en doutait bien, mais ce n'étais pas encore confirmé, d'où l'apparition de la prolepse...).
...Hum, pardonnez-moi, il en va de mon bien-être de péter un câble de temps en temps...
Donc, pour mieux expliciter l'affaire, en gros j'ai une bonne vingtaine de livre à lire pour l'année prochaine, qui approche à très très grands pas, puisque nous sommes déjà le 14 août...
Je me suis un peu avancée (à très petit pas, puisque je bosse tout le mois d'août), et j'ai déjà lut, plus ou moins passionnément (...) trois livre de la liste: La Bible (que je me suis forcée à lire... heureusement, ce n'était que quelques extraits...), l'Odyssée et Antigone (de Sophocle), que j'ai lu en un après-midi...
Et donc, il y'a quelques jours (Lundi si mes souvenirs sont bons...), j'en ai commencé un quatrième (et oui, pas de répit... quand on bosse toute la journée dans un travail qui nous lessive totalement le cerveau, on se jette dès qu'on arrive chez soi sur ses livres pour essayer de s'évader un peu... je préférerais lire 4 fois la Bible ou même Schopenhauer (hein Sarah ?) plutôt que de faire le boulot que je fais...).Bref, ce livre c'est L'Enéide de Virgile.
Et je commence à lire la préface (comme je fais toujours, j'adore les préfaces, ça vous baigne tout de suite dans l'ambiance, et ce n'est pas perdre du temps que de les lire, c'est un élément précieux, notamment lorsque je vais étudier précisément le livre l'an prochain !).
Au fur et à mesure que je lisait la préface, ça me donnait de plus en plus envie de le lire... et à un moment je vois dans une note qu'Enéide en Latin se dit Aeneid, et là, je commence à faire le rapprochement, je me dis « mais attends, dans l'Enéide, il y'a un personnage qui s'appelle Didon, celle-ci qui justement s'éprend d'Enée etc..., et donc en Latin par hasard, Didon ne se dirait pas « Dido » ? », et je vais voir dans le résumé à la fin du livre, et là ils parlent du « Didon et Enée » d e Purcell, ce qui revient donc en Latin à « Dido & Aeneas ».
Mais je n'avais pas fait le rapprochement avant (et oui, je suis un peu ... bon... on va s'arrêter...).
Si vous ne voyez toujours pas où je veux en venir, dans une entrée ultérieure, j'avais parlé d'une chanson que Jeff Buckley avait reprise qui s'appellait Dido's Lament tiré d'un opéra de Purcell, Dido & Aeneas....
Sans le savoir, j'allais lire un livre qui a inspiré Jeff Buckley pour reprendre superbement une chanson que j'écoute en boucle depuis que je l'ai découverte...Jeff Buckley l'a interprétée au Meltdown Festival, à Londres le 1er juillet 1995.Sa reprise est tout simplement sublime et nous donne encore une fois la preuve que sa musique ne se limitait pas à un seul registre, contrairement à bien d'autres artistes, et que ce n'est pas la chanson qui fait le chanteur (comme il s'agit pour beaucoup de chanteurs dont on se souvient seulement d'une chanson en particulier...), mais le chanteur qui donne forme à sa chanson, de telle sorte qu'elle émette une certaine magie...
Voici les paroles (tirées de l'Enéide):

« Thy hand, belinda, darkness shades me.
On thy bosom let me rest.
More I would, but death invades me.
Death is now a welcome guest.
When I am laid in earth,
may my wrongs create
No trouble in thy breast.
Remember me, but ah ! forget my fate. »
Si vous voulez l'écouter, voici un lien sur youtube:

Through The Darkness Of Future Past…

le dimanche 15 juin 2008 - 14:08


Voici une petite vidéo que je viens de crée. Son titre viens d'une citation de Twin Peaks:

"Through The Darkness Of future Past
The Magician Longs To See
One Chance out between two Worlds
Fire Walk With Me !"

J'ai mis dedans cette vidéo des photos d'Avignon (pour la plupart que j'ai trouvées sur Internet, et oui, hélas, je n'ai pas pu prendre d'aussi belles photos, qui sait, un jour peut-être !), avec comme musique, Dream Brother de Jeff Buckley, ( la version 'Nag Champa Mix', présente sur l'album Peyote Radio Theatre). J'ai essayé de faire un certain dégradé avec les photos: les premières sont très claires, prises en plein jour, puis au fur et à mesure, j'ai mis des photos où le ciel est de plus en plus gris, pour enfin mettre des photos d'Avignon de nuit (mes préférées d'ailleurs).

"Grace was, and still remains upon repeat listens...

...a beginning and an end, a daparture and a return home, a journey outward and a heartbreakingly humble trip to the center of one's own soul, a prayer and a proclamation, a generous gift and an expression of gratitude." - Daphne A. Brooks






le samedi 31 mai 2008 - 17:58






J'ai trouvé un article hier sur un site que je viens de découvrir sur Jeff Buckley ( mojopin.org), à propos de la réédition de Grace (celle de 2004 où il y'a "Forget Her" en "bonus" en 11 ème chanson).
J'ai trouvé cet article très intéressant puisqu'il dénonce l'absurdité de cette rédition (Jeff Buckley ne voulait faire paraître "Forget Her" sur aucun de ces albums et encore moins sur Grace !).
Je vais donc mettre ici la traduction que je viens d'effectuer de cet article.

Je tenais à traduire cet article parce que je suis entièrement d'accord avec son auteur, et que je pense qu'il faut absolument faire parvenir ce message aux nouveaux auditeurs de Grace, qui n'ont pas eu la chance de connaître la version originale (avec les 10 titres originaux !!!!).C'est vraiment, pardonnez-moi l'expression, du foutage de gueule de rajouter une chanson à un album déja édité depuis 10 ans, qui plus est une chanson que l'auteur lui-même méprisait !De plus, ce qui est vraiment dérangeant, c'est que quelques années auparavant, seule cette version de Grace était disponible sur des sites mondialement connus comme Amazon ou la Fnac !Je ne sais pas si quelqu'un a tenu compte de cet article, puisque j'ai retrouvé la "bonne vieille" édition originale de Grace en Septembre, sans la 11ème chanson !
Bref, je vais donc mettre ma traduction.

Si vous voulez consulter l'article original, voici le lien :


Le Scandale de Grace

L' humiliation de Jeff Buckley
"Pourquoi est-ce que l'album de Jeff Buckley, Grace, compte maintenant 11 titres au lieu de 10 ?
Pourquoi est-ce qu'une chanson que Jeff Buckley méprisait personnellement - "Si je l'entends encore, je vomis" - est maintenant le 11ème titre de l'album Grace ? Jeff Buckley n'a jamais voulu de "Forget Her" sur l'album et se debrouilla pour qu'elle n'y soit pas, malgré les nombreuses tentatives de Columbia pour le persuader du contraire.
Cependant, maintenant que Jeff est mort, il semble que le label ait atteint ce qu'il entrepris initialement d'accomplir.

"Si je l'entends encore, je vomis"
En fait, ce n'est pas seulement que Jeff ne voulait pas que « Forget Her » fasse partie de son premier et unique album entièrement réalisé, il ne voulait pas que la chanson ne soit réalisée pour le public du tout. Quel double sortilège !

Néanmoins, ce doit être mis au clair ici que la publication de cet article est purement consacré au fait que « Forget Her » est maintenant considérée comme une chason de Grace. Et pas en tant que chanson bonus, mais comme une chanson réelle !
Je pense que cette fois, ils sont allés trop loin et que « Forget Her » doit être enlevée de l'album Grace.
Grace est une œuvre d'art qui a de la valeur et qui est profondément estimée par les fans et de la même manière par les musiciens. L'artiste a toujours eu l'intention que l'album compte 10 titres. Maintenant, un individu qui est introduit à Grace pour la première fois va juger Grace sur ces 10 chansons. La dixième chanson « Dream Brother » concluait bellement l'album à mon avis. Mais maintenant l'album se termine avec la chanson ajoutée après coup « Forget Her ». Cela dénature toute l'ambiance et la structure de l'album. Si la chanson était définie comme une chanson « bonus », cela aiderait.

« Grace était, et reste encore au-delà des écoutes répétées, un début et une fin, un départ et un retour chez soi, un voyage externe et un humble et bouleversent voyage au centre de sa propre âme, une prière et une proclamation, un don généreux et une expression de gratitude. » - Daphne A. Brooks
Vous pouvez voir pourquoi Columbia a toujours voulu que Jeff réalise « Forget Her » comme le premier single de l'album Grace. C'était plus accessible pour n'importe quel auditeur avec des paroles simples et une simple structure Blues. Jeff cependant, voulait que Grace pousse les gens à leur maximum. Il voulait que l'album montre l'originalité et la profondeur, et qu'il soit récompensé par des écoutes répétées. « Forget Her » ne convenait pas à cette idéologie et les auditeurs expérimentés peuvent s'accrocher à ceci quand ils écoutent Grace. C'est pourquoi Jeff fut enchanté quand Michael Tighe, le guitariste de sa bande, lui partagea un riff qu'il pourra alors utiliser et développer en une nouvelle chanson 'So Real'. Jeff déclara 'mon album est sauvé' et enleva « Forget Her », en faveur de cette meilleure chanson 'So Real'. Il y'a aussi eu des rumeurs qui suggéraient que Jeff ne voulait pas réaliser « Forget Her » pour des raisons personnelles. Je la trouve l'expliquation la moins plausible. De toute façon, Jeff n'a jamais voulu que « Forget Her » soit sur Grace.
Par conséquent, je pense que c'est avec une forme de respect que nous devrions traiter les vœux de Jeff, plutôt qu'en piétinant sa tombe. Déranger l'art de quelqu'un de la façon dont Columbia l'a fait, je trouve cela déroutant. Il s'agit de l'artiste, et seul l'artiste est la personne qui détermine ce qui devrait et ce qui ne devrait pas faire partie de leur œuvre d'art. Et non pas quelque homme superficiel ayant peu de respect pour autre chose que l'argent. »

"Remember me, forget my fate..."

le samedi 10 mai 2008 - 03:52





Je vais déjà vous prévenir que cet article va être assez long, et réberbératif pour certains, mais je me sens obligée de le faire, je DOIS le faire.

Oui, ça va encore être à propos de Jeff Buckley, mais c'est pour vraiment mettre les choses au clair.

Je me suis rendue compte cet après-midi, grâce à une amie qui commence tout juste à s'interesser à Jeff Buckley (et j'en suis fière, c'est quand même un peu grâce à moi ^^), qu'il est quand même assez dure d'obtenir des vrais informations sur Jeff Buckley, si on écarte les ****** de sites de ***** qui s'éclatent à mystifier les choses au lieu de les dire simplement telles qu'elles sont...

Alors, j'ai décidé de faire ici un article pour les personnes souhaitant réellement découvrir quel artiste talentueux était Jeff Buckley, et j'indiquerais ensuite les "bons" documentaires et livres à propos de Jeff Buckley.

Pour commencer, la phrase de titre de l'entrée vient d'une chanson que Jeff Buckley a joué en live, qui s'appelle "Dido's Lament". C'est un morceau, pour une voix mezzo-soprano, de Dido & Aeneas, un opera composé par Henry Purcell en 1681.Jeff l'à jouée lors du concert "Meltdown Festival" à Londres le 1er Juillet 1995, et ça va être en rapport avec ce que je vais mettre après, c'est-à-dire la préface du Live à L'Olympia.

Vous pouvez télécharger cette chanson ici, ainsi que de nombreuses "rarities", c'est à dire des chansons inédites de Jeff Buckley:

http://buckleyesque.wordpress.com/2007/10/05/jeff-buckley-the-rare-tracks-7-cd-compendium/


Live à L'Olympia Préface:

Voici la transcprition (que j'ai faite moi-même manuellement, et oui...) de la Préface du Live à L'Olympia (album posthume uniquement sorti en France, d'où est tirée la photo de cette entrée), parce que je la trouve particulièrement réussie, qu'elle démystife le soi-disant "mythe", et qu'elle nous rappelle que l'essentiel n'est pas de se souvenir de la "légende" ou de tout ce qu'on voudrait nous faire croire, mais uniquement de la musique éternelle de Jeff, de sa passion.

« Le 6 Juillet 1995 Jeff Buckley monte sur la scène de l'Olympia de Paris et balbutie à l'attention d'un public qui le porte déjà en triomphe, la dévotion offerte, à genoux: « Remember me, forget my fate... » Et, effectivement, on se souvient de lui. Quant à oublier son destin, c'est peut-être trop demander.

Nous sommes presque deux ans avant la disparition tragique du chanteur dans les eaux glauques de la Wolf River de Memphis mais, déjà, Jeff Buckley annonce le divorce entre lui et son mythe en devenir. Car, ce soir-là, il y'a urgence à oublier le destin, à négliger la mythologie, pour ne garder que ce type, seul avec ses chansons et ses démons: le meilleur hommage que l'on puisse rendre, du vivant de ce « grand vivant », à ses hymnes brûlés, à ses concerts habités, intenses et dangereux.

De tous les concerts joués par Jeff Buckley entre la sortie de son fondamental premier album Grace et sa disparition à peine trois ans plus tard, ceux donnés à l'Olympia de Paris (les 6 et 7 Juillet 1995) restent, de son avis même pourtant régulièrement auto-dépréciateur, comme un sommet. Un moment fantasmé depuis l'enfance, quand le boulimique fanatique de musiques dévorait avec le même appétit aussi bien un live mythique de James Brown à l'Olympia que les albums d'Edith Piaf, deux des nombreux artistes qui donnèrent à cette salle parisienne son aura, sa gloire... Quelques jours avant ces concerts, Jeff Buckley parlait ainsi de cette échéance prochaine: "Je n'ai découvert Paris que l'année dernière. Et là, déjà, je joue à l'Olympia, comme Piaf ou le Velvet Underground... Un honneur terrible et effrayant. Comment passer derrière Piaf ? Je n'arrive pas à comprendre mon succès en France. Peut-être parce que les Français adorent les histoires sous-jacentes et, qu'avec moi, ils sont servis, il y'a du roman à raconter. Ils aiment la poésie et le lyrisme d'une certaine idée de l'Amérique."

Ce concert, ses musiciens et lui en avaient rêvé, pendant les longues tournées dans les petites salles américaines où ses chansons étaient reçues avec ferveur par un public nettement moins partagé que la critique locale. Car le groupe savait, depuis un accueil explosif l'année précédente, que, là-bas, à Paris, il serait reçi en héros. Il se préparait même à la manière d'un athlète pour ce grand jour en écoutant, inlassablement, un concert lui aussi enregistré dans cette salle: le Love, Power, Peace de James Brown. Mary Guibert, la mère de Jeff Buckley, se souvient de ce moment si particulier: "Sur la version que le groupe a joué à l'Olympia de "Kick Out The Jams" du MC5, enchaîné à « Eternal Life », on entend très clairement Jeff faire une sorte d'imitation de James Brown. Quand Jeff hurle « Olympiaaa !» , c'est en reprenant les manières du grand homme. Jeff était estomaqué par l'enthousiasme du public de l'Olympia.

Pendant le concert, on entend Jeff dire: « You crazy crazy crazy crazy weird people » (« Vous êtes complètement dingues. ») Il ne comprenait pas pourquoi les Français l'aiment à ce point, mais il jouissait de chaque seconde. Lui et le groupe étaient estomaqués par le respect qu'on leur témoignait en France, par les prestige avec lequel ils étaient reçus. » Pour les témoins de ces deux concerts, à la tension à peine supportable, le souvenir est encore vif, les frissons toujours actifs. Pourtant, quelques semaines auparavant, Jeff Buckley semblait épuisé par la tâche qu'il s'était lui-même imposé: la confrontation directe comme seul "marketing" pour sa musique. Car, avant même la sortie de son premier album Grace, en août 1994, il avait décidé que la seule façon de vendre sa musique était de la jouer, inlassablement, sans compter, sans soucis d'économie et avec les risques du métier - immenses pour un chanteur aussi extrême, intense et habité. "Je n'ai pas envie d'être dépassé par ma réputation, mais d'être seulement jugé sur mes chansons. Je veux que les gens viennent à moi par choix et pas sur ordre de la mode. Ma place, ce n'est pas dans les magazines, mais sur scène, face au public, d'homme à homme. Là, il se passe vraiment quelque chose. Le reste n'est que du baratin." Un tel don de soi, une telle exigence, un tel souci d'excellence finissent par se payer au prix fort. Et, en, juin 1995, Jeff Buckley, incapable de tricher sur scène, s'épuise à la tâche. Mais, la perspective de jouer à Paris et dans ce mythique Olympia, lui permettent alors de rester debout. Surtout qu'il sait qu'une fois que cette interminable tournée sera enfin achevée, il pourra revenir à l'écriture, constamment négligée dans cette vie de saltimbanque ballotté de ville en ville. "Depuis un an, je n'ai pas été capable d'écrire une chanson. Toujours en tournée, pas moyen de prendre la moindre distance. Mes muscles se sont atrophiés, la frustation devient physique. Je me sens cheap et inutile. Il faut que je me remette à écrire. Quand je me vois, j'ai honte, je ne suis qu'un pantin traîné de salle en salle. Pourtant, ces tournées sans fin, c'est moi qui les ai décidées. C'est mon investissement à long terme. Je suis trop fier pour être vendu sur la foi d'une publicité à la télé. Alors, je donne des concerts, partout, sans arrêts. ça me représente mieux, ça me vend mieux qu'un encart publicitaire dans un magazine. Et puis, c'est un besoin physique."

Et physique, effectivement, son concert à L'Olympia le fut. Face à un public déjà séduit par avance, Jeff Buckley aurait pu se contenter d'un show complaisant et cabotin. Mais hors de question pour lui de donner, en ces lieux et à ce moment-là de sa carrière, un concert routinier, calculateur. Libéré par l'échéance prochaine de vacances méritées, lui et son groupe se jettent à corps perdu dand ce concert. Ensemble, ils sautent avec une aisance vertigineuse de la plus impressionante intensité à des intermèdes presque potaches, de la gravité à cet humour tordu qui était l'une des qualités les plus méconnues de Jeff Buckley.

Ce soir-là, plus question de prendre en compte la fatigue et la lassitude. Totalement habité et d'une virulence rare, il laisse le vénérable Olympia exsangue mais comblé. Hilare, le groupe laisse même son batteur Matt Johnson revenir sur scène jouer le rappel - "Kanga Roo" - habillé dans la robe de sa fiancée. Pour de nombreux fans français, le choc de ce concert est violent: beaucoup se souviennent s'être retrouvés dans la rue hébétés, incapables de parler, de décrire ce qu'ils venaient de vivre. L'éléctricité était ce soir-là palpable à l'Olympia: autrant sur scène que dans la salle.

A la fin de la tournée, revenu aux Etats-Unis, Jeff rend visite à sa mère, Mary Guibert et lui dit: "Pour un chanteur de rock, jouer à l'Olympia, c'est le même honneur que si un chanteur d'opéra était invité au Metroplitan Opera House de New-York."

Mary Guibert: "Aux Etats-Unis, Jeff n'était encore rien, mais, à Paris, il pouvait remplir l'Olympia deux soirs de suite. Tout ce que Jeff a fait ces soirs-là sur scène a immédiatement été acclamé par le public... Le moindre geste, le moindre raclement de gorge, le moindre toussotement... Les gens chantaient, reprenaient en choeur. Sur "Hallelujah", j'entends même un petit rire rentré, au fond de sa gorge. Dans le public, des gens viennent d'allumer des briquets. Il n'avait encore jamais vu ça de sa vie. Jamais, comme il le dit lui-même pendant le concert, ils n'avaient reçu un acceuil de cette intensité et de cette ampleur."

Les honneurs (et les leçons d'humilité) ne sont pas encore finis. Quelques jours plus tard, Jeff partage une scène avec l'un des plus grands chanteurs Mugham, ce style musical complexe proche à l'Azerbabaïdjan. En effet le 18 Juillet, Jeff honore une invitation cocasse qui lui avait été faite à la fin de son époustouflant concert au Bataclan de Paris un peu plus tôt dans l'année, le 11 Février 1995: participer au festival de musiques sacrées de Saint-Florent-le-Vieil. Le groupe débarque donc dans le petit villlage du pays chôletais dans l'après-midi, attendant patiemment, au soleil, l'heure de son soundcheck, pendant que le chanteur azeri Alim Quasimov est lui-même en train de répéter. Le groupe s'éparpille alors dans la petite cité, jusqu'à ce qu'un son sacré n'envahisse les ruelles pavées: la voix d'Alim Quasimov et le son de son tambour qui résonnent depuis les murs épais du monastère où aura lieu le concert. Terrifé à l'idée de partager l'affiche avec lui, Jeff éclate en sanglot et parler d'annuler son propre concert. La puissance et la pureté de la voix qu'il vient d'entendre le terrassent, le font paniquer. Pourtant, après sa propre répétition, il reçoit la visite d'Alim Quasimov: "Jai beaucoup aimé ce que vous venez de chanter". Quelques minutes plus tard, les deux hommes répètent ensemble "What Will You Say" et jouent la chanson en duo le soir même. Un témoignage présenté pour la première fois au public sur le CD que vous tenez entre les mains. Une vidéo de cet événement est également disponible sur le site internet de Jeff Buckley. Quand il revient aux Etats-Unis, en cet été 1995, Jeff Buckley a déjà vendu 500 000 albums dans le monde, dont un peu plus d'un tiers seulement aux Etats-Unis. Un très bon départ, que Columbia espère bien confirmer au plus vite avec le successeur tellement attendu de Grace. Mais la tournée continue: d'abord l'Australie, puis New-York, puis à nouveau l'Australie en Février 1996 sous la pression du public. La tournée aura été longue et douleureuse, mais aura finalement porté ses fruits. Et, à son retour à New-York, le groupe est impatient de tourner cette page pour tenter de nouvelles expériences musicales et répondre à ce défi: créer un second album.

Mais avant cela, Jeff Buckley doit retrouver la normalité d'une vie sédentaire, échapper à la dictature des poussées d'adrénaline qui, depuis de longs mois, le font tenir debout, règlent son rythme de vie. En cette fin d'hiver 1996, il revient donc à New-York et quelques mois plus tard (en décembre 1996), dans un courrier adressé à son fan-club, il affirme même que "je suis actuellement dans la merde. Je vous en prie, soyez patient. Mais je devrais sortir de mon trou, peut-être avant l'été".Mais la barre est trop haute et l'exigence inouïe du musicien retarde constamment l'écriture, puis l'enregistrement de ce fameux deuxième album. Son ami et producteur Michael Clouse se souvient de ces affres: "Grace est un classique. Mais pas exactement à l'image de que souhaitait Jeff. Pour le deuxième, il ne voulait rien laisser au hasard, il voulait avoir son mot à dire à tous les niveaux: ce disuqe, il voulait que ce soit le sien. Il prenait le temps nécessaire à la confection du deuxième album qu'il avait en tête, il devait être meilleur que Grace."

Après avoir essayé de composer l'album à New-York, puis Long Island, Jeff Buckley part finalement à Memphis , fuit la Big Apple dont il rêvait pourtant depuis l'adolescence, comme se souvient Michael Clouse, qui avait rencontré Jeff, alors étudiant guitariste, quand il vivait encore en Californie. "Il paraissait venir de New-York avant même d'y avoir mis les pieds. Il avait un look à la Johnny Thunders. Le type que j'ai vu débouler chez moi ce soir-là avec son blouson en cuir râpé avait l'air tout droit sorti du Lower East Side du début des années 70, une petite frappe armée du CBGS's. Il ne ressemblait en rien aux guitaristes de Los Angeles de la fin des années 80. C'était un New-Yorkais avant même de connaître la ville. J'avais habité à Manhattan avant de m'installer à Los Angeles et Jeff me mitraillait de questions. J'ai gardé la toute première lettre qu'il m'envoya de New-York: il ne savait pas encore ce qu'il allait y faire, mais il était heureux. Il fallait qu'il vienne à New-York, c'était sa Mecque."

Son fidèle guitariste Michael Tighe, lui aussi éprouvé par la longue tournée et l'incapacité de donner une suite à Grace comprend alors parfaitement le choix de son ami: fuir New York, la ville qui l'avait pourtant révélé au grand public, pour trouver aileurs la disponibilité et la sérénité. "New York est une machine tellement puissante qu'on a vite fait de s'enfermer dans des habitudes difficiles à briser. Jeff était tellement gentil et généreux que beaucoup de gens recherchaient sa compagnie, alors j'imagine que les tentations étaient nombreuses. Il avait parfois du mal à résister à de petites escapades. L'énergie folle de cette ville peut-être épuisante et nocive et Jeff considérait qu'il avait une masse de travail colossale à accomplir." Heureusement pour nous, Jeff succombera à certaines de ces tentations. Il prête ainsi sa voix et sa guitare à quelques projets parallèles. On l'entend sur l'album de poésie Closed on account of ravies, réalisé en hommage à Edgar Allan Poe par le producteur Hal Wilner. Il fait les choeurs sur "Beneath the Southern Cross", tiré de l'album Gone Again de Patti Smith. A l'invitation de ses copains du groupe Shudder To Think, il chante la chanson "I Want Someone Badly" pour la BO du film First Love, Last Rites. Il accompagne Inger Lorre sur un de ses titres de "Kicks Joy Darkness", un disque enregistré à la mémoire de Jack Kerouac. Et, comme si ça ne suffisait pas, il tourne brièvement, en Mai 96, en tant que bassiste avec le groupe Mind Science Of The Mind.

En février 1997, le groupe et le producteur choisi par Jeff - Tom Verlaine - s'envolent pour Memphis, pour une tentative rapidement avortée d'enregistrer le second album. Après cet échec, Jeff renvoie le groupe à New York et décide de rester seul à Memphis. Il s'installe dans une petite maison qu'il adopte immédiatement comme son home sweet home et se remet passionément au travail, composant dans l'euphorie une série de nouvelles chansons. C'est donc logiquement que fin mai 1997, il appellle son groupe à la rescousse pour enfin démarrer l'enregistrement tant anticipé de My Sweetheart The Drunk, titre alors décidé par Jeff pour le successeur de Grace. Son guitariste, Michael Tighe, se souvient de cette sépération forcée: "Il appelait de Memphis une fois par semaine en moyenne, parfois plus. Je ne me faisais pas de soucis. Jeff avait besoin de solitude pour se plonger dans son travail. Lors de notre ultime conversation au téléphone, il semblait très détendu. Il me disait que les chansons se mettaient très bien en place, que la musique mûrissait."

Le soir de 29 mai, le groupe atterit à Memphis, avec l'intention d'enfin finaliser le second album dans les Easley Studios. Pendant ce temps, Jeff se promène en ville en compagnie de son ami Keith Foti. Ils décident alors de se rendre sur les berges de la rivière Wolf, afin de profiter du coucher de soleil et de se rafraîchir après une journée à la chaleur suffocante. Au moment précis où les roues de l'avion transportant ses musiciens touchent le sol du Tennessee, Jeff décide d'aller se baigner. Tout habillé, avec ses grosses chaussures. Un remorqueur passe alors sur la rivière, provoquant de grosses vagues qui atteignent vite la berge. L'espace d'un instant Keith Foti quitte la rivière des yeux, afin de protéger leur magnétocassette des eaux. Quand il se retourne pour voir où en est Jeff, celui ci a disparu. Foti commence alors à courir frénétiquement le long des rives, appelant à tue tête Jeff et implorant de l'aide. Mails il n'y eu aucune réponse, juste le silence et le clapotis de la rivière.

Pendant six heures alors qu'internet diffuse ses sordides rumeurs (suicide ou facétie ?). Jeff Buckley est porté disparu. Son corps ne sera finalement découvert que le 4 juin 1997, en aval sur le Mississippi, au pied de la célèbre Beale Street de Memphis, berceau du blues.Pendant des heures, voulant croire au retour de leur ami, trempé et hilare, ses musiciens à peine débarqués de l'avion l'avaient attendu en vain sur les bords de la rivière, dans cette Marina de Memphis où la police venait de lancer une vaste opération de sauvetage. Michael Tighe se rappelle: "C'était un coin à la fois tranquille et dégoûtant, infesté de rats. Mais l'eau était claire et belle, ça parassait presque logique qu'il ait eu envie de se baigner: la rivière vous tendait les bras. La lune était levée, c'était très déroutant. J'en parle posément aujourd'hui, mais à ce moment-là je ne comprenais plus rien. Plus tard, la même nuit, j'ai réalisé qu'il s'en était allé. Au début, je gardais l'espoir de le voir réapparaître. Mais quelque chose dans le mouvement des nuages et l'épaisseur de l'air cette nuit-là me disait le contraire. Le choc fut immense, j'étais dans la plus grande confusion. La colère et la frustration sont arrivées après. J'ai eu l'impression d'être mort moi aussi, complètement vidé. Mais lentement, la vie est revenue en moi. Plus intense et plus belle."

Pour la mère du chanteur, Mary Guibert, le premier travail de deuil consiste à courir derrière cette certitude: que Jeff est parti heureux, sur un coup de tête, sur un de ses coups de folie. "Tous ses interlocuteurs s'accordent à dire qu'il était tout sauf suicidaire. Il avait enfin vaincu les démons qui le hantaient depuis son enfance, il était en paix avec lui même, avec son histoire. Je souhaite à chacun d'entre nous de partir dans de telles conditions. Dieu a eu la bonté de placer un de ses amis, Foti, au bord de l'eau le jour où il s'est noyé. Je sais ainsi qu'il est parti haureux, optimiste, amoureux de la vie. Il n'arrêtait pas, sur le bord de la rivière, de dire à son copain qu'il voulait lui offrir quelque chose pour lui prouver son amitié. Et son copain lui a répondu: "Jeff, je veux pas de cadeau ! Alors laisse-moi juste t'embrasser." Il l'a embrassé, a mis une de ses chansons préférés - "Whole Lotta Love" de Led Zeppelin - sur le ghetto-baster, s'est mis à chanter à tue-tête et s'est enfoncé dans l'eau tranquille de la rivière".

Cette certitude acquise, commençait alors pour Mary Guibert une autre tâche, aussi lourde à gérer qu'émotionnellement éreintante: gérer l'héritage artistique de son fils, pour ne pas laisser sortir n'importe quoi n'importe comment, pour ne pas laisser le mythe - romantique, morbide et absurde - éclipser l'humour et la passion de vie de son fils. C'est ainsi qu'elle supervisa, en compagnie du fidèle Michael Tighe, les sorties posthumes du double album Sketches For My Sweetheart The Drunk, puis les deux albums live: Mystery White Boy et ce nouveau document, enregistré à l'Olympia.

« Je suis passée de la disparition de Jeff à la joie de retrouver son travail en passant par cette torture émotionnelle: écouter et réécouter sa voix... Il y'a aussi eu ce travail technique délicat; retranscrire des paroles qui n'étaient pas toujours très claires, parfois sans le moindre brouillon écrit... Souvent, il écrivait des poèmes qui, ensuite, devenaient des chansons - mais qui ne poss daient pas la forme d'une chanson. Le problème, c'est qu'il avait tendance à prendre beaucoup de libertés avec ses textes en studio. Les chansons n'ont presque pas été retouchées - il aurait été impossible pour nous de décider comment Jeff les aurait arrangées, modifiées. » Heureusement pour nous, Mary Guibert a aujourd'hui récupéré les cassettes, enregistrées depuis la table de mixage, de la plupart des concerts mémorables de Jeff. La moindre des chose était donc pour elle de sortir aujourd'hui une sélection des titres joués lors de ces concerts mythiques de l'Olympia, que Jeff lui-même considérait comme l'un des sommets de sa carrière.

"Remember me, forget my fate"... Aujourd'hui que le destin a rattrapé, dans toute son absurdité, Jeff Buckley, il était important de ne pas donner de grain à moudre à un romantisme sordide. Séparer le mythe de la réalité: la moindre des choses à exiger d'une ville qui a su transformer Jim Morrison en statue de marbre lisse, en mythe incohérent. "Cette légende créée autour de Jeff oublie totalement qui il était vraiment. Un garçon doux, affectueux, rigolard, plein de compassion, de joie, de poésie. Il n'était pas du tout l'esclave nombriliste de ses démons", admet aujourd'hui Mary Guibert.

Ce témoignage incandescent arrive donc à point pour rappeler que la légende, la mythologie et le romantisme posthumes ne pèsent pas bien lourd face à la flamme de ce grand vivant. Laissons le mot de la fin à son ami et guitariste Michael Tighe: "Certains éléments de sa légende actuelle auraient certainement beaucoup déçu Jeff. Au bout du compte, ce tapage ne pèse pas bien lourd. Comparé aux mines d'or qu'il a laissées derrière lui, c'est du pipi de chat."

JD Beauvallet, Avril 2001

Tous les entretiens on été réalisés par JD Beauvallet et ont été intégralement ou partiellement publiés dans Les Inrockuptibles ou dans le reportage Fall In Light réalisé par Don Kent pour Morgane Productions, diffusion Arte.


Fall In Light/Goodbye & Hello/ BBC Documentary

Je vais parler ici des différents documentaires qui ont été faits à propos de Jeff Buckley.J'en ai vu 3 (ceux dont j'ai mis le titre ici), mais selon moi, seul Fall In Light arrive à la hauteur. Voici mes explications.

*Le Documentaire de la BBC (qu'on peut, comme par hasard trouver facilement aux quatre coins de Google... alors que c'est la galère si vous cherchez Fall In Light ...), n'est pas tellement un documentaire parlant de la musique de Jeff, mais qui s'attarderait plutôt sur les mythes...Vous pourrez même constater l'apparition de Brad Pitt (qui n'a rien à faire dedans...) en plein milieu du documentaire...Bref, en une phrase, c'est une pure perte de temps qui arrive même à vous faire culpabiliser de l'avoir regardé...

*Le Documentaire Goodbye & Hello, que je viens par malheur de regarder hier sur Youtube est du même genre. Sans grande profondeur musical (si ce n'est un ou deux extraits de live...), on enchaîne interview sur interview de diverses personnes, s'attardant à peine sur la musique...C'est un désastre si vous vouliez regarder quelque chose d'instructif... remarquez, j'aurais dû m'en douter, déjà "Goodbye & Hello" , titre d'une chanson de Tim Buckley pour un documentaire sur Jeff Buckley, c'était plus que douteux..., mais comme pour tant d'autres choses, je ne me suis pas méfiée...

*Selon moi, seul un documentaire est valable, c'est Fall In Light, documentaire réalisé par Don Kent pour Arte en 1999 (et ce doit certainement être pour cela que celui-ci parle de la musique, et respecte Jeff Buckley, contrairement aux dzuw autres, parce que c'est Arte, chaîne cul-tu-relle !!!!!).Seul bémol, étant donné que c'est un documentaire intelligent, il est introuvable !Je ne l'ai vu qu'une fois en Anglais l'année dernière, il est maintenant impossible de le retrouver, si ce n'est en Allemand sur Youtube (joie...), ou sur vodeo.tv, mais là il faut payer 15 € pour l'avoir en DVD (ce que je ferais sans aucune hésitations dans de meilleures circonstances...); voici le lien si ça intéresse quelqu'un, ou au moins pour lire les informations à propos de ce documentaire:

http://www.vodeo.tv/18-44-523-jeff-buckley-fall-in-light.html.


Les Livres à propos de Jeff Buckley:

Comme pour les documentaires, au déburt je ne voulais en lire aucun, me disant que ça ne serait que conneries ou autres mythes (ce dont je ne m'était pas tellement trompée pour deux des trois docs...). Cepedant, en voyant ce livre ( Jeff Buckley par Stan Cuesta) à la Fnac à Avignon (pas de pub...^^), j'ai décidé de lire la Préface, puis de l'acheter. (cliquez sur le lien pour lire la quatrième de couverture: http://www.amazon.fr/Jeff-Buckley-Stan-Cuesta/dp/2859205977/ref=sr_1_14?ie=UTF8&s=books&qid=1210371393&sr=8-14).Tout comme le documentaire Fall In Light , ce livre parle de la musique de Jeff Buckley, et est très intéressant point de vue musical.

Bien sûr, si on s'intéresse aux mythes ravissant certainement les enfant en bas-âge où les esprits futiles... je vous conseille certainement Dream Brother : Vies et morts de Jeff et Tim Buckley par David Browne, que je n'ai pas lu, et que je ne lirais même pas sous la plus vive torture...

Rien que le titre en évoque beaucoup :

1°) Réunir Jeff Buckley et Tim Buckley, c'est fort, et même très fort, étant donné que musicalement il n'ya aucun lien !

2°) vous remarquerez que ce n'est pas par exemple « musique de... », mais « vies et morts ...», ce qui en dit bien long sur le contenu du bouquin...Moi je ne dis pas, ça doit être intéressant pour caler une table bancale...mais pour obtenir des informations à propos de la musique de Jeff Buckley...

Bon, voilà, j'espère que ça aura été utile...

You BUILD your own life, you have all opportunities at your birth, but you decline them little by little till ruining your own life, only by yourself.


le mercredi 07 mai 2008 23:56



...Pensée du jour... by me...
A part ma pensée du jour (non je n'ai quand même pas fait une entrée seulement pour mettre une pensée, vous vous doutez bien que j'ai d'autres choses à faire... vu la fréquence de mes articles...), j'ai crée un compte à la banque de Genève... euh non, sur Flickr......oui, le nom peut paraître bizarre, ou ressemble plutôt à un nom qu'on donnerait à un nain en pancho venant d'Amérique du Sud jouant de la Cornemuse dans les près Boliviens les soirs d'été à la pleine lune... mais c'est un site où l'on peut mettre des photos (où il y'a de grandes possibilités d'options, comme créer des albums, et surtout avoir la taille réelle des photos, fonction que je n'avais trouvé jusqu'ici sur aucun autre site.)
Je mets ici le lien vers ma page personnelle, comme ça vous pourrez admirer à souhait les photos que je prends (pour l'instant je n'ai pu créer que 3 albums, étant donné que je ne me suis pas inscrite comme professionelle, je peux uploader un nombre limité de photos par mois, donc les prochaines viendront théoriquement dans les prochains mois, je dis bien théoriquement, qui sait de quoi le futur sera fait à part Marty McFly et Dr. Emmett Brown ....).
P.S: Le nom de ma page est en référence aux paroles de Grace, de Jeff Buckley (There is the moon asking to stay/ Not long enough to fly me away...)

Eau tu me fascinera toujours; inlassablement immortelle et pourtant éphémère, tu es l'image parfaite de la vie...


Posté le dimanche 13 avril 2008 - 20:00



Pour commencer, la citation, c'est ce que m'évoque cette photo, et l'eau en général.C'est un peu la métaphore de la vie: notre vie est aussi éphèreme qu'elle et comme l'eau d'une rivière, les hommes sont toujours relayés par d'autres hommes, qui moureront aussi à leur tour, et ainsi de suite, comme le courant d'une rivière... jusqu'à qu'elle soit asséchée...
Quand-est ce que la rivière de l'humanité sera asséchée, je ne sais pas, et pour dire vrai, ça m'apporte bien peu, je ne comprends pas tellement pourquoi tant de monde et tant de films s'attardent sur le "Big Bang" ou autres conneries en tout genre... Tant qu'à faire, ne ferait-on pas mieux de vivre au jour le jour au lieu de dire: "Mon Dieu dans 30 ou 40 ans il y'aura une météorite, on va tous mourir !", aussi cynique que je sois (je m'appelle moi-même cynicwoman...), ça me fait bien marrer quand j'entend ça...
Et d'une, déjà la moitié d'entre nous seront morts (moi pessimiste ? non, jamais...), et ensuite, depuis le temps qu'on nous rabache ça...
Bref, je ne sais même pas pourquoi je parle de ça, mais ça m'arrive souvent; je pars d'un sujet pour en arriver à un autre totalement différent...


Après cette entrée quelque peu philosophique, je vais un peu parler de moi.Je n'ai pas mis mon Blog à jour depuis longtemps, précisément depuis le 5 Mars (un évenement très important que ne pouvais absolument pas rater, en l'ocurrence l'anniversaire de l'artiste qui m'inspire le plus au monde: John Frusciante -je l'avais même dit à mon prof de philo que c'était son anniversaire... hé hé, en sortant de cours, on était les deux dernières, comme toujours (n'est-ce pas Sarah !!!), et j'ai dit au prof: "-Vous savez qu'aujourd'hui c'est le jour où Staline est mort ?" comme ça, pour m'éclater, et le Prof (le meilleur prof de philo qui puisse exister, mon idole (hein Sarah, tu es mon témoin !!) était si étonné que j'ai retenu la date exacte, qu'il m'a demandé si je retenait toutes les dates par coeur ou si c'était comme ça, alors je lui ai répondu "Non, c'est parce que c'est le jour où est né mon guitariste préféré..."...voilà, j'avais dit que j'étais une tarée !!!!...).
Donc, ça faisait longtemps que je n'avais pas mis à jour mon Blog parce que je n'ai vraiment pas le temps en ce moment: le Bac approchant, et pas mal d'autres choses (entre autre l'écran de l'ordi qui commence à bien merder, en gros je ne lui donne pas plus d'une semaine...), je n'avais même pas le temps d'aller sur l'ordi si ce n'est pour voir mes e-mails.Et je n'avais pas non plus tellement de choses à dire...Heureusement, depuis Vendredi je suis en vacances (ce qui ne veut pas dire que je le mettrais plus à jour...), mais je ne pourrais certainement pas enregistrer de nouveaux sons, étant donné que par joie, je devrais apprendre "Yellow Submarine" à la guitare et au chant à la place d'Hallelujah pour le bac de l'option musique...Et oui, on ne fait pas toujours ce qu'on veut... (moi en l'occurence très rarement...). Ce n'est pas que je n'aime pas "Yellow Submarine", mais j'avais appris Hallelujah par coeur et en plus, pour ceux qui me connaissent vous savez que j'aime beaucoup cette chanson et qu'elle représente beaucoup pour moi, donc la jouer au bac, ça aurait été idéal...
Mais bon, force étant de constater qu'un monstre télévisuel vert a plus de renomée qu'un artiste étonnant, et qu'une interprétation personnelle n'est pas apprécié par tout le monde, je vais apprendre "Yellow Submarine"... Si vous n'avez rien compris c'est normal, moi je me comprends...
En gros, j'ai appris pendant plus de 3 semaines la version en live d'Hallelujah de Jeff Buckley (avec la tablature officielle, des vidéos et le disque...), mais ma version ne paraît assez "bonne" et "conventionnelle" pour le Bac... Donc je dois tout recommencer en apprenant une autre chanson, et l'aprendre au chant aussi alors que je suis une merde en chant...
Pour couronner le tout, je ne pense pas y arriver plus, étant donné que cette chanson est en accords et que je suis plus douée pour les arpèges...
Bref, je ne suis pas dans la merde... C'est pas grave remarquez, je me chierais juste au bac de l'option musique... c'est rien, j'aurais juste suivi l'option musique tout l'année, et travaillé à mort en dehors pour rien... c'est tout !

Bon... que dire après ? Que j'ai les boules que personne ne connaisse la version d'Hallelujah de Jeff Buckley ? (d'où ma petite référence au monstre vert télévisuel...). C'est même pas la peine, que voulez-vous...

"All the children are insane... The blue bus is callin us... This is the end, my only friend, the end."



Poem by Me

Insane as my life...
When will all gonna be finished ?
When will I really be in peace ?
When will all my pain gonna be abolished
Probably never, as my future is ominous…
If only all could finish now,
In one second, as in a slide,
For me to allow,
To pass to the other side,
And to completely forget,
This insane life which is my fate.
But I can't manage to do it,
No, I can't realize
The fact of being nothing except
Some ultimate ashes...
Yet, I know now,
That it is twice more stupid,
To wait and hope somehow
A better life for me to pend
All is insane,
As everybody has wished,
Insane as the world,
Insane as my life, as my pain...

"Fall in light, grow in light..." Jeff Buckley / New Year's Prayer

le mardi 19 février 2008 21:02




Je vais juste faire un article à propos de certaines choses qui me dépassent réellement...

Je sais que ceux qui ont déjà lu certaines de mes entrées précédentes vont dire je radote (et ça m'arrive souvent, ça doit être l'âge...), mais il faut à tout prix que je dise ce que je pense, sinon je sens que ça va déborder.

Je me suis remis cet après-midi le Live de Jeff Buckley à Chicago, et j'ai repensé à certaines réflexions que j'ai eu ou que j'ai vu sur des sites internet (et oui, encore et toujours...), mais ça m'enerve vraiment, le mot n'est même pas assez fort, ça me dépasse ! Je ne vais pas les citer, car c'est bien connu, ne répète les imbécillités des autres que l'imbécile lui même...

Je veux seulement essayer de faire changer certaines choses, même si je sais bien que je ne pourrais jamais rien changer, moi une paumée devant mon ordi à m'ennerver après des gens dont certains ne me connaissent même pas... Je sais que c'est perdu d'avance , mais j'aurais au moins déversé mon flot de colère...

Je ne comprends pas comment on peut dire autant de conneries et de méchanceté envers un artiste (petite référence à une interview vraiment débile que j'ai lu, à se demander si la femme qui interviewait était finie, bien que je sache déjà la réponse...).

Pourquoi les gens s'amusent-ils à détruire un artiste même après sa mort ?

C'est tellement débile, je ne devrais même pas m'attarder sur des conneries aussi futiles...

Seulement, c'est plus fort que moi, ça me fait tellement mal de voir tout ceci, de voir que des gens agissent bêtement sans jamais penser aux conséquences, sans jamais penser qu'ils ont le pouvoir de blesser les autres (et ça, c'est aussi pour beaucoup d'autres choses qui m'ennervent...).

C'est comme tous ces disques sortis après sa mort... Oui, c'est bien de sortir certains lives, parce que ça nous montre le talent de Jeff Buckley, mais des "compilations", comme la dernière sortie en 2007, ou des rééditions, comme la réédition de l'album Grace, avec en prime, un titre que Jeff Buckley lui-même ne voulait pas publier... c'est exagéré !

Mais où est le respect de l'artiste dans tout ceci ?

Je sais que l'argent fait perdre la tête à plus d'une personne, mais de là à rééditer tout ce qui vous tombe sous la main, icompris ce que Jeff lui même n'appréciait pas, où faire un film sur sa vie alors qu'il ne vivait que pour sa musique et qu'il souhaitait être reconnu uniquement pour cela...

Non, je ne comprends vraiment pas, et ne pas avoir le moindre remords après avoir publié tout ceci (je ne citerais persone, n'est-ce pas, Sony Music...).

Comment peut-on se nourrir de la mort d'un artiste au lieu de lui rendre honorablement hommage ?

J'espère que la plupart des gens découvrira le talent de Jeff par sa musique, comme moi, qui ai découvert cet artiste grâce à une de ses performances en live dans une emission de télé, et non par tout autre genre de choses minables.

Jeff Buckley doit rester, dans l'esprit des gens un artiste exceptionnel et talentueux.

« Le chat est d’une honnêteté absolue : les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats non. » - Ernest Hemingway



My little Nebry...

"Rien n'égale en longueur les boiteuses journées...

...quand sous les lourds flocons des neigeuses années l'ennui, fruit de la morne incuriosité, prend les proportions de l'immortalité." Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal


le dimanche 17 février 2008 - 02:40






Je vais juste faire un petit article philosophique (oui, je sais, à 2H30 du matin..., ben quoi, y'a pas d'heure pour philosopher !!!). En recherchant une photo de Nebraska, j'ai retrouvé celle-ci (qui n'est pas toute récente, elle est de novembre 2006, mais bon...), ça m'a donné envie d'écrire un petit texte philosophique. Je ne sais pas, le chat qui regarde dehors, c'est assez courant, mais ça me fait philosopher ! il n'y a pas de sot sujet en philosophie remarquez ! ça me fait penser au temps qui passe, comme si le chat nous incarnait nous même... En plus la façon dont Nebraska regarde dehors, en penchant la tête, tel l'homme face à son temps s'écoulant petit à petit...C'est assez mélancolique, mais j'aime ça.L'idée juste de se poser deux minutes pour réfléchir à sa vie, son passé, son avenir, sans réfléchir ni à une chose précise ni à un souvenir vécut, mais seulement penser, comme ça dans le vide, à tout et à rien...ça m'arrive souvent d'ailleurs, et les gens avec qui je suis me demandent à quoi je pense, et le pire c'est que je ne sais même pas quoi répondre ! C'est pas grave, je pense qu'ils sont habitués, à force...



Musique de Jeff Buckley et de Tim Buckley

le mercredi 02 janvier 2008 - 01:13



Une fois pour toute, je vais pousser mon coup de gueule à tous ceux qui disent que la musique de Tim Buckley a inspiré celle de Jeff Buckley, ou même pire que les deux sont exactement la même chose.Déjà, je vais commencer par dire que moi, personnellemment j'adore les deux, les deux styles de musique, et que je n'ai donc aucun préjugés.Seulement, je déteste qu'on s'acharne à dire des conneries du genre, alors que si on s'attardait un peu, on comprendrait que ce n'est pas du tout la même chose, que les deux musiques sont toutes deux extraordinaires, mais très différentes.Ecoutez seulement, par exemple, "So Real" (Jeff Buckley) et "Hallucinations" (Tim Buckley) par exemple.Est-ce exactement la même chose ?Je suis désolée, mais non, ouvrez les oreilles !!! "So Real" c'est plutôt du rock progressif avec des guitares électriques distordues alors qu "Hallucinations" c'est plutôt de la folk pysychédélique. Et même, ce n'est pas du tout pareil; le style, tout quoi; on ne peut pas comparer juste sous certains prétextes débiles, comme quoi Jeff Buckley était le fils de Tim Buckley donc il a forcément été infulencé musicalement par lui, je suis désolée, mais c'est n'importe quoi, ça ne marche pas comme ça !!!
De plus, même Jeff Buckley lui même dit qu'il n'a pas été influencé musicalement par son père dans plusieurs interviews, comme ici par exemple :
"Interviewer: What about your father? What sort of relationship did you have with him?
Jeff Buckley: Musically? Not any. I did, but I don't own any of his records. I have a very, very, very intimate understanding of everything...I had to. There was a time when I was probably 19 or 20 when I felt like I didn't need to know, and then things started coming after me in my head. And then I just had to try to understand. But I'm not ready to communicate that right now. But the thing is, I came into music completely when I was born and fell in love with it and it became my mother and my father and my playmate when I was really young, when I had nothing. No, it wasn't him. I met him one time, and a couple months later he died. But between that he never wrote and never called and I didn't even get invited to the funeral. There's just no connection, really. I'm sure people will fill in the blanks and make up the kind of myth that they want to. I wish I did get to talk to him a lot. We went out a couple of times. Robert Plant and Jimmy Page have much more influence on me than he ever did."
Traduction (by me):
"Interviewer: Et à propos de votre père ? Quelles sortes de relations aviez-vous avec lui ?
Jeff Buckley: Musicalement ? Pas tellement. J'en avais, mais je ne possèdais aucun de ses albums. J'ai une compréhension de tout très, très, très, intime... Je le devais. Il y'avait une époque quand j'avais probablement 19 ou 20 ans quand je pensais que je ne devais pas savoir, et alors les choses ont commencé à venir après moi, dans ma tête. Et j'ai juste essayé de comprendre. Mais je ne suis pas près à communiqué ceci tout de suite. Mais la chose est que, je suis complètement entré dans la musique quand je suis né et je suis tombé amoureux d'elle et elle est devenue ma mère et mon père et mon ami quand j'étais vraiment jeune, quand je n'avais rien. Non, ce n'était pas lui. Je l'ai rencontré une fois et deux mois plus tard il est mort. Mais durant cette période il n'a jamais écrit et n'a jamais appelé et je n'ai même pas été invité aux obsèques. Il n'y a juste aucune connexion, vraiment. Je suis sûr que les gens rempliront les cases vides et composeront la sorte de mythe auquel ils veulent croire. Je regrette de ne pas avoir pu lui parler beaucoup. Nous sommes sortis deux ou trois fois. Robert Plant et Jimmy Page ont eu beaucoup plus d'influence sur moi qu'il a jamais eut"
Alors, s'il vous plaît, arrêtez de parler sans réfléchir et de vous fier aux préjugés et aux raccourcis idiots !!! Merci !

« Nous pouvons ragarder la mort en face...

...mais sachant, comme quelques-uns d'entre nous le savent aujourd'hui, ce qu'est la vie humaine, qui pourrait sans frissonner (en supposant qu'il en fut averti) regarder en face l'heure de sa naissance ? ” - Thomas de Quincey...



...Et maintenant les quelques photos de Tarascon...


















« Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires: l'horreur de la vie et l'extase de la vie. » Charles Baudelaire

Voici les quelques photos de la série de mon Avignon... ...Non, c'est bon, j'accepte de partager !!! J'adore l'effet qu'elles rendent; le ciel lumineux et le reste de la photo sombre...









« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » Charles Baudelaire

le vendredi 28 décembre 2007 - 23:48






Voilà, je suis de retour de Tarascon (oui c'est en un seul mot et pas en 3... désolé..., ôôô il n'était pas mal mon jeu de mots...). Je vais juste faire une entrée pour vous parler un peu de moi (quand même...), et je vais mettre aussi quelques photos du Rhône à Tarascon et d'Avignon (quand même, on ne pouvait pas aller à Tarascon sans aller à Avignon !!!! C'eût été absurde..., non désolé, mais je suis une fan incurable d'Avignon, et je crois que ça ne passera pas d'ici peu !!!). Sinon, je suis en train d'essayer d'apprendre plusieurs chansons à la guitare, bien que je n'ai vraiment pas beaucoup de temps et en revanche beaucoup de choses à faire...Parmi celles que j'apprends, je viens tout juste d'apprendre (non sans difficulté...) "How Deep Is Your Love". Vous ne pouvez pas savoir à quelle point j'étais contente quand j'ai vu que j'arrivais à la jouer alors que jusqu'ici je n'arrivais même pas à jouer les premiers accords !!!!J'essaye aussi d'apprendre "Secret Side" (de Nico, mais j'apprends la version de John Frusciante bien sûr !!!), et comme vous le savez depuis longtemps, "Grace" et "The Past Recedes" (l'ai-je assez dit que j'essayais de les apprendre ?). Mais pour Grace, ça va un peu mieux qu'avant (disons comme toujours que c'est moins pire...), et en plus, je vous le redirais plus bas, j'ai trouvé LE médiator idéal pour la jouer, c'est à dire un Jim Dunlop 0.73 mm (les jaunes)... ...et qui vient d'Avignon !!!! Si c'est pas le bonheur......Oui, en fait, à Avignon, il y'a beaucoup de choses... dont une certaine Fnac et des certains magasins d'instruments de musique (le rêve quoi...), et donc on a fait les deux (quand même...), j'ai rien trouvé à la Fnac (Ils n'avaient pas de disques de John Frusciante, quelle honte !!!, non je ne leur en veut pas, c'est bien parce que c'est la fnac d'Avignon...), mais au magazin de musique on peut dire que j'ai acheté de beaux souvenirs !!!


Je me suis trouvé un accordeur électronique Korg, et quelques médiators (6 exactements, que j'ai d'ailleurs scannés pour mettre sur mon Blog...) dont LE médiator Jim Dunlop 0.73 mm jaune. Je le voulais absolument pour jouer Grace parce que j'avais vu dans les lives de Jeff Buckley qu'il utilisait ceux-là pour jouer. C'est dingue certes, mais c'est moi ! Alors, c'est pareil, pour vous dire si j'étais contente, j'avais mon médiator Jim Dunlop 0.73 mm, et d'Avignon en plus !!!! C'est-y pas la classe ? Bref... je pense que je vais arrêter mes conneries où vous allez me prendre pour une tarée !!!
Non, mais c'est une longue histoire d'amour entre Avignon et moi... ça fait depuis Juillet 2005 qu'on s'est rencontrés... Euh, non j'arrête...
Voilà pour les nouvelles de mon petit séjour à Tarascon et en Avignon (comme on dit là-bas..., je trouve même que c'est beaucoup mieux de dire en Avignon et en Arles, parce que c'est comme en Anglais, avec l'article "a " devant une voyelle ("an article" par exemple), et c'est mieux pour la liasion, m'enfin c'est mon propre avis... c'est surtout que ça fait Provençal !!! Bref, moi j'aime bien...).
Je vais donc mettre quelques photos que j'ai prises là-bas, y'en a pas mal du Rhône, mais c'est comme pour Avignon, j'aime beaucoup le Rhône mais je ne sais pas pourquoi, c'est bizarre, mais comme toujours (depuis le temps...), c'est moi !!!!
Pour commencer, voici une photo des médiators que j'ai achetés en Avignon... (avec le magnifique médiator Jim Dunlop 0.73 mm jaune...)
P.S: Aussi, au magasin de musique en Avignon Ils avaient une superbe Fender Telecaster vintage '52......c'est là où au moment de sortir du magasin tu te demandes pourquoi t'as pas gagné au loto le jour d'avant.....franchement, elle était superbe; et je ne parle pas non plus des magnifiques Guild acoustiques qu 'ils avaient; à en baver devant !!! (d'ailleurs, je crois bien qu'il y'avait une flaque après que je sois partie...).

Lover You Should've Come Over...

le samedi 17 novembre 2007 00:19


Voici l'intro d'une chanson de Jeff Buckley que j'aime beaucoup: Lover You Should've Come Over.

Pour jouer l'into, je me suis inspirée du Live at the Cabaret Metro à Chicago le 13 Mai 1995. (J'adore ce live en passant, si vous ne le connaissez pas, il faut y remédier !!!).

Juste une petite phrase pour conclure, à la fois hommage et coup de gueule (pour un peu reprendre l'appréciation que j'avais mis sur Amazon sur Grace):

"Jeff Buckley restera à jamais un artiste extraordinaire et inoubliable qui doit vraiment être apprécié pour sa musique, et dont il serait vraiment dommage de pourrir la carrière à cause de l'esprit futile de certaines personnes..."

Surtout, n'oubliez pas ça, et essayez de tout faire pour éviter de tomber dans la connerie des médias ! Merci


Enilorac Regnumi

le mercredi 14 novembre 2007 00:04





A little poem by me...

These awful memories,

You won't get it off your mind,

They will be in your inside,

Till the end of your days,

And the only thing

You can look forward too,

Is the death; this only thing

Which can delever you.

You've managed to survive

For too long months,

You don't have anymore the strength

To continue and be alive.

You would certainly prefer

To be Enilorac Regnumi

But you can't escape your fate

And you must resign yourself, it's too late.